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Petites pensées étudiantes et élucubrations intercontinentales.

7 janvier 2010

La période des exams.

C'est la période des examens. La période où on ne dort pas, boit trop de café, fume trop, et essayons en vain d'emmagasiner une tonne d'informations -qui nous semblent à vrai dire pas mal inutiles- et que nous nous empresserons de placer dans la corbeille de notre cerveau. Oui, quelque part, très loin, au fin fond de mes synapses, se trouvent déjà la biographie de John Maynard Keynes, le montant des recettes fiscales Françaises de 2008, ou encore la définition d'une provision. Eh oui, exams de gestion et d'éco, adieu. Le droit c'est pour demain, vendredi. Et le reste, la semaine prochaine. On rentre à l'appart', exténuées, une clope au bec sur le chemin, tremblotantes, tels des sprinteurs après un marathon. Blasées. Epuisées. Affamées, surtout. Ce sera des pâtes, comme à peu près tous les jours de nos vies étudiantes (les Bien Vu de Super U, en plus.)

  L'appart' de So, malgré sa taille conséquente pour une étudiante seule (enfin, seule, entendons-nous, j'y squatte environ 5 jours sur 7), déborde. Plans comptables, calculatrices, boîtes de pizza vides, coffrets de Friends, vieilles assiettes pleines de saleté incrustée, couvertures, et mégots, jonchent le sol. Comme je disais, c'est bien la période des examens. On tente de poser la casserole quelque part. C'est peine perdue. Et je ne parle même pas de nos assiettes. Assiettes sur nos genoux, recroquevillées tels des hérissons en mode défensif... Joli à voir. Avec des grosses cernes qui pourraient bien traîner par terre. Et le regard vitreux. Silence dépressif.

  On entasse la vaisselle sur celle des autres jours (bon ça va, arrêtez de juger, c'est les exams oui ou merde !), et on se prépare psychologiquement à attaquer notre après-midi de révision (ou plutôt de découverte) de notre programme de droit. Celui à savoir pour demain. Joie, plaisir, bonheur, quand vous nous tenez. Petit passage sur la toile, histoire de retarder le moment fatal de l'ouverture du cahier.

  Sophie est devant le Pc, moi, je regarde un Friends affalée sur le lit une place qui sert de canapé.
-"Kopalu..."
-"Mmmh ?"
-"Kopalu, viens voir...!"
-"Quoi ?"
-"... A Alletu : communiqué urgent, risque immin..."

  Je me précipite derrière elle. Je sais ce que ça veut dire. Je lis en diagonale et à triple vitesse le mail de l'Université, envoyé à alletu (comprendre "all étudiants", oui, apparemment notre fac aime le franglais...).
On se regarde. Et deux cris plus aigus qu'une cocotte minute chaude s'envolent dans les airs. C'est un remake de l'an dernier...! De la neige est annoncée, ce qui peut perturber blablabla, examens reportés, blablabla... Je n'peux pas m'empêcher de faire une danse de la victoire, un genre de choré de la danse des canards, accompagnée d'un "Pas d'exam de droit, pas d'exam' de droit !", faite en sautillant entre les plans comptables, calculatrices, boîtes de pizza vides, coffrets de Friends, vieilles assiettes pleines de saleté incrustée, couvertures, et mégots (eh oui, vous l'avez compris, c'est bien la période des examens !).

  A travers la fenêtre, le goudron de la route expose ses couleurs moroses, le stade de foot minable est toujours aussi jaune, et Jean-Jacques, mon scooter, toujours gris. Je regarde le ciel. Tout blanc. Ca me fait la même impression que lorsque je regarde quelqu'un gonfler un ballon, et que je sais qu'il va exploser. Le blanc va péter. Ca se sent.

  De toute façon, que les météorologues de Météo France soient visionnaires ou complètement abrutis, l'exam' de droit est reporté...! J'aime la neige. C'est la période des examens.

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